Conserver la biodiversité de Simandou grâce à la Collecte de Semences

Niché au cœur des riches écosystèmes de la Forêt Classée du Pic de Fon, le projet minier de Simandou s’efforce d’atteindre les meilleures pratiques en matière d’atténuation et de gestion de la biodiversité. Depuis plus de 12 ans, des équipes dévouées travaillent en coulisses pour protéger et restaurer la flore et la faune de la région, veillant à ce que les activités minières laissent un héritage positif pour les générations futures.

Une mission de collecte de semences tout au long de l’année

Au centre des efforts de conservation du projet Simandou se trouve un programme méticuleux de collecte de semences. Contrairement aux projets miniers traditionnels axés uniquement sur l’extraction, les équipes de Simandou, notamment l’équipe de Botanique pour la Biodiversité et celle en charge de la réhabilitation, travaillent tout au long de l’année pour récolter les semences de plantes indigènes. Ce processus est minutieusement planifié en fonction des cycles naturels, de nombreuses espèces étant collectées pendant la saison sèche, lorsque leurs graines arrivent à maturité. 

Les communautés locales jouent un rôle essentiel dans cette initiative, en particulier dans la collecte des semences végétales utilisées pour la réhabilitation des terres. Celles-ci sont ensuite utilisées de manière innovante, notamment par hydro-ensemencement, une technique, mise en avant dans de récents visuels du projet, qui consiste à pulvériser les semences sur des sols perturbés pour stimuler la repousse.

Préserver la diversité génétique pour l’avenir

Les semences collectées à Simandou ne sont pas qu’un simple plan de secours. Elles représentent une véritable bouée de sauvetage pour la biodiversité de la région. Une fois identifiées et nettoyées par des botanistes experts, elles sont séchées et stockées dans des installations climatisées. Pour garantir leur préservation à long terme, certaines graines sont envoyées à la banque nationale de semences de Conakry et à la banque de semences du millénaire au Royaume-Uni, une initiative mondiale de conservation.

Cette double approche, qui combine stockage sur site et sauvegarde internationale, garantit que même en cas d’imprévus majeurs, le matériel génétique des espèces rares et menacées reste en sécurité. L’objectif final est d’utiliser ces semences pour la réhabilitation à grande échelle après les activités minières, afin de contribuer à la restauration des écosystèmes forestiers et des savanes.

Une conservation guidée par la science

Les stratégies de conservation de Simandou s’appuient sur les avancées scientifiques. Certaines espèces végétales, par exemple, ont besoin d’un stress thermique pour germer et d’une adaptation naturelle aux écosystèmes de la région sujets aux incendies. Pour reproduire ces conditions, l’équipe de la pépinière du projet a passé une décennie à affiner une technique permettant de faire pousser ces plantes en pépinière, afin de pouvoir ensuite les replanter dans les zones appropriées.

Les récentes découvertes d’espèces végétales non documentées auparavant soulignent le rôle du projet dans l’avancement des connaissances scientifiques. En testant des méthodes de germination et en partageant ses résultats avec les réseaux mondiaux de conservation, SimFer contribue à une meilleure compréhension de la biodiversité tropicale.

Un engagement envers les normes mondiales de durabilité

Les efforts en matière de biodiversité à Simandou s’alignent sur les objectifs mondiaux de durabilité de Rio Tinto, notamment les engagements pris auprès du Conseil international des mines et métaux (ICMM). Le projet adhère au principe « aucune perte nette » de biodiversité, veillant à ce que les habitats affectés par les activités minières soient restaurés ou compensés ailleurs.

Au-delà des semences, le projet met en œuvre des programmes de suivi environnemental afin de contrôler la qualité de l’air, les systèmes hydriques et les niveaux de bruit.

Protéger toutes les espèces, grandes et petites

Si les efforts de conservation des chimpanzés du projet font souvent la une, Simandou abrite 61 espèces, chacune nécessitant des stratégies de protection spécifiques. Des limites opérationnelles sont appliquées pour éviter les perturbations involontaires, et les recherches en cours permettent de mieux comprendre les espèces moins connues présentes dans la région.

Dans les années à venir, SimFer continuera à recourir à des zones de surveillance à long terme de la biodiversité dans des espaces non perturbés de la concession minière. Ces zones pourraient devenir des pôles de recherche universitaire, offrant ainsi aux scientifiques et aux étudiants guinéens la possibilité d’étudier les écosystèmes uniques de la région.

Un modèle d’exploitation minière responsable

Le projet Simandou démontre que l’exploitation minière et la conservation peuvent aller de pair. En investissant dans la science, les partenariats communautaires et la planification à long terme, le projet prouve que le développement industriel ne doit pas nécessairement se faire au détriment de l’environnement.

« Nous ne sommes pas ici uniquement pour extraire des ressources ; nous sommes ici pour protéger et restaurer l’environnement pour les générations futures. »

David Hamilton

Responsable Principal de l’Environnement et de la Biodiversité chez SimFer